Le CAJ exprime son inquiétude face à l’augmentation des coups d’Etat militaires en Afrique et appelle à des garanties pour la liberté de la presse

Le Congrès des journalistes africains (CAJ) a exprimé son inquiétude face à la multiplication des coups d’Etat militaires en Afrique, citant les derniers cas du Niger le 26 juillet et du Gabon le 30 août 2023. Le CAJ affirme que la vague de coups d’État militaires constitue un danger pour la démocratie et la liberté de la presse, qui menace de saper les progrès réalisés dans la marche vers la stabilité et le progrès sur le continent. « La démocratie reste la meilleure forme de gouvernement et nous exhortons les dirigeants africains à promouvoir un dialogue significatif, des programmes axés sur les citoyens, le respect de la volonté du peuple et la construction de systèmes électoraux solides garantissant des transitions pacifiques », a déclaré le président du CAJ, Chris Isiguzo. Le président du CAJ a appelé les chefs militaires qui ont pris le pouvoir au Niger et au Gabon à respecter la liberté de la presse et à garantir un environnement favorable aux médias nationaux et internationaux pour qu’ils puissent s’acquitter de leur mission d’informer les citoyens et le monde de la situation dans les deux pays. « Nous appelons au calme et au dialogue entre les parties impliquées pour ramener les deux pays sur la voie de la démocratie et de l’État de droit. Nous appelons également l’Union africaine et la communauté internationale à lancer des processus d’intervention favorisant le règlement pacifique des différends plutôt que des actions susceptibles d’aggraver les situations délicates dans les deux pays », a ajouté le président du CAJ. Suite au coup d’État du 26 juillet au Niger, les médias locaux et internationaux ont été confrontés à des difficultés pour rendre compte de l’évolution de la situation dans le pays. Les journalistes et les médias ont été menacés. Le 3 août 2023, les autorités militaires ont suspendu les émissions de France 24 et de Radio France International (RFI). Un certain nombre de journalistes locaux et internationaux ont depuis fait état de menaces d’attaques dans le cadre de leur travail. Les autorités ont également mis en garde le public contre l’utilisation des médias sociaux pour publier des messages susceptibles de « perturber » la cohésion sociale. 2 Le CAJ a exprimé sa crainte que l’intervention militaire au Gabon, tout comme au Niger, et plus tôt au Mali et au Burkina Faso, puisse porter atteinte à la liberté de la presse et priver les citoyens et la communauté internationale de l’accès à l’information sur les développements dans le pays.

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